Des portraits intimes de Kate Barry aux rues animées de l’Ukraine contemporaine, plongez dans un voyage visuel qui révèle la diversité et la profondeur de l’art photographique. Découvrez les trésors cachés de Tina Modotti et l’œil révolutionnaire de Valérie Jouve, ou laissez-vous captiver par les aventures intemporelles de Guille et Belinda à travers l’objectif d’Alessandra Sanguinetti. Du Quai de la Photo à la Maison européenne de la photographie, les expositions du moment invitent à un dialogue vibrant entre l’image et le spectateur, capturant l’essence même de notre monde en constante évolution.
1. La Photographie à tout prix
À travers son soutien aux grands prix photographiques (le prix Niépce, le prix Nadar, la Bourse du Talent, et depuis 2023, le prix Camera Clara), la BnF marque son implication auprès des photographes, des éditeurs, des tireurs… En lien avec ces partenaires, l’institution présente une sélection des tirages des lauréats des prix remis. Un panorama de l’effervescence créative des photographes d’aujourd’hui.
🗓️ Jusqu’au 10 mars 2024
📍 Bibliothèque nationale de France – site François-Mitterrand
🎟️ Entrée libre.
2. Kate Barry, My Own Space
Le Quai de la Photo rend hommage à la photographe Kate Barry (1967-2013), afin de montrer la diversité de son œuvre. Cette exposition de 80 photos permettra de découvrir l’étendue de son travail à travers ses projets emblématiques et ses thèmes de prédilection : les paysages mélancoliques, la mode, les portraits et notamment le regard qu’elle portait sur sa famille. L’ouvrage My Own Space de Sylvain Besson a donné son nom à l’exposition consacrée à la photographe au Musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône, auquel la famille a confié l’intégralité de ses négatifs, ses archives numériques et ses planches-contacts. Le musée Nicéphore Niépce partage aujourd’hui l’exposition My Own Space avec le Quai de la Photo, afin de rendre hommage au travail poétique et sensible de Kate Barry, 10 ans après sa disparition.
🗓️ Jusqu’au 20 mars 2024
📍 Quai de la Photo
🎟️ Entrée libre.
3. Corps à corps
Avec la rencontre entre deux collections photographiques, celle du Centre Pompidou d’une part, et celle du collectionneur français Marin Karmitz de l’autre, cette exposition offre un regard inédit sur les représentations photographiques du genre humain, aux XXe et XXIe siècles. Distinctes dans leur origine, leur nature, et leur fin, elles apparaissent ici complémentaires. Le parcours rassemble plus de 500 photographies et documents, réalisés par quelque 120 photographes historiques et contemporains. L’exposition rend visibles des correspondances entre artistes. Obsessions communes dans leur façon d’apprehender le sujet, comme dans leur approche stylistique, ces rapprochements éclairent une certaine idée de l’acte photographique et parfois la proximité de visions pourtant éloignées dans le temps. Regard public et regard privé proposent une réflexion sur l’idée même de collection et sur la responsabilité du photographe : comment la photographie participe-t-elle à la naissance des identités et à leur visibilité ? Comment raconte-elle les individualités, le rapport à l’autre ?
🗓️ Jusqu’au 25 mars 2024
📍 Centre Georges-Pompidou
🎟️ Entrée 17€, tarif réduit 14€, moins de 18 ans gratuit.
4. Valérie Jouve, Le monde est un abri
Le travail photographique de Valérie Jouve se développe autour de l’articulation entre l’être humain et le paysage, et plus spécifiquement la ville et son ailleurs. Chaque image est construite à partir de la notion de rencontre entre des corps (personnes, architectures, éléments organiques, minéraux et atmosphériques du paysage). Ses « personnages », sans caricature ni anecdote, marquent une intense relation à leur environnement, que ce soit à l’intérieur de l’image même ou dans les montages que l’artiste met en œuvre dans ses expositions. En mêlant des travaux inédits et des images plus anciennes, l’exposition monographique de Valérie Jouve tente d’incarner l’idée qu’une des nécessités premières pour toute espèce vivante est de s’abriter. Les notions de bâti, de construction, mais aussi de refuge naturel nous mènent à repenser ces gestes contemporains, aujourd’hui plus proches de l’économie financière que de la protection du vivant.
🗓️ Jusqu’au 14 avril 2024
📍 CPIF – Centre photographique d’Île-de-France
🎟️ Entrée libre.
5. Robert Doisneau, L’esprit de résistance
Le parcours retrace les liens unissant le photographe à la Résistance, depuis son activité de faussaire sous l’Occupation jusqu’à sa donation en 1985 au musée, à travers une centaine de photographies et d’objets personnels de l’artiste. Le visiteur est également invité à découvrir les techniques de la photographie argentique. Enfin, l’exposition mettra en lumière la contribution de Robert Doisneau à la reconnaissance de la photographie comme pratique professionnelle mais aussi artistique aux côtés des photographes du courant dit « humaniste ». Si Robert Doisneau est mondialement célébré en tant que photographe de talent, son activité de faussaire est encore méconnue. Ce dernier a pourtant réalisé des faux papiers pour la Résistance, mettant à profit ses compétences de photographe et de graveur. Témoin de la vie sous l’Occupation et de la Libération de Paris, Robert Doisneau a également contribué, par ses clichés, à former les images de la Résistance dans notre imaginaire collectif. L’exposition rend hommage à la mémoire du photographe, du « résistant », mais aussi et surtout de l’homme qu’il était.
🗓️ Jusqu’au 28 avril 2024
📍 Musée de la Résistance Nationale
🎟️ Entrée 7€, tarif réduit 6€, moins de 18 ans gratuit.
6. Weegee, Autopsie du Spectacle
La question du spectacle est omniprésente dans l’œuvre du photographe américain Weegee (1899-1968). Nouvelle lecture de son œuvre, l’exposition présente des icônes du photographe aux côtés d’images moins connues et jamais montrées en France. Dans la première partie de sa carrière, qui correspond historiquement à l’essor de la presse tabloïde, il participe à la transformation du fait-divers en spectacle. Dans la seconde moitié, Weegee se moque du spectaculaire hollywoodien et offre à travers ses photographies, une critique incisive de la Société du Spectacle. La carrière du photographe américain semble être scindée en deux. Tout d’abord, les clichés chocs parus dans la presse tabloïde nord-américaine : truands et petits caïds derrière les grilles du fourgon carcéral et quelques autres documents poignants sur la vie des plus démunis à New York entre 1935 et 1945. Ensuite, ce sont des images festives ainsi que des portraits de personnalités publiques que le photographe s’est amusé à déformer par des trucages entre 1948 et 1951. L’exposition a pour ambition de réconcilier ces deux corpus en montrant qu’au-delà des différences de formes, la démarche de Weegee repose sur une réelle cohérence critique.
🗓️ Jusqu’au 19 mai 2024
📍 Fondation Henri Cartier-Bresson
🎟️ Entrée 10€, tarif réduit 6€., moins de 18 ans gratuit.
7. Alessandra Sanguinetti, Les aventures de Guille et Belinda
La photographe Alessandra Sanguinetti (née en 1968) grandit et fait ses études en Argentine. En 1999, elle remarque deux enfants singulières, Guillermina Aranciaga et Belinda Stutz. Ces deux femmes, dont elle suit le destin depuis, s’érigent en icônes aux centres de sa vie et de son œuvre. Avec la campagne argentine en toile de fond, dans un univers essentiellement masculin fait de gauchos et de fermiers, les tableaux documentaires qu’elle crée traversent les stades de la vie des deux femmes.
🗓️ Jusqu’au 19 mai 2024
📍 Fondation Henri Cartier-Bresson
🎟️ Entrée 10€, tarif réduit 6€., moins de 18 ans gratuit.
8. Tina Modotti, L’œil de la révolution
Photographe et activiste politique d’origine italienne, le parcours exceptionnel de Tina Modotti (1896-1942) n’a jamais cessé de fasciner. L’exposition retrace ainsi la carrière unique et le regard précurseur dont est dotée cette citoyenne du monde engagée dans les luttes de son temps, qui fut notamment amie et interlocutrice de peintres tels Frida Kahlo et Diego Rivera. Près de 240 tirages mais aussi des documents d’archives et revues d’époque sont à découvrir. C’est à l’étude de Tina Modotti en tant que photographe qu’invite cette exposition chronologique et thématique conçue en cinq parties. Le parcours dévoile le début de sa pratique photographique, son basculement vers une approche plus singulière au milieu des années 1920 ou encore la vie mouvementée d’une artiste artiste libre et engagée. Au cœur du parcours, l’exposition révèle les traits originaux de son art qui passe de la perfection des formes abstraites à la photographie sociale dans une Mexique en pleine effervescence politique et sociale.
🗓️ Jusqu’au 26 mai 2024
📍 Jeu de Paume Paris
🎟️ Entrée 12€, tarif réduit 7,50€/9€, étudiants et moins de 26 ans dernier mardi du mois gratuit.
9. Extérieurs : Annie Ernaux et la Photographie
La MEP présente une exposition de photographies issues de sa collection, conçue avec l’autrice Annie Ernaux et rendant hommage à son œuvre littéraire. La sélection de 150 tirages réalisés par 29 photographes, couvre la période de 1940 à 2010. Le parcours s’articule autour de thèmes centraux de son livre Journal du dehors, à savoir : les rituels quotidiens de déplacement et de consommation, la performance de classe et de genre qui hiérarchise la société, mais aussi les sentiments de peur et de solitude que peuvent provoquer les villes modernes. Lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, Annie Ernaux est connue pour son engagement social et féministe, ainsi que pour sa capacité à explorer des thèmes universels tels que la mémoire, l’identité et la condition humaine. Célébrant la relation dynamique entre la photographie et son écriture, l’exposition associe des textes tirés du livre Journal du dehors, 1993 – une retranscription de scènes de vie quotidienne dans les rues, les trains, les magasins entre Cergy-Pontoise et Paris de 1985 et 1992– à des œuvres de la collection de la MEP.
🗓️ Jusqu’au 26 mai 2024
📍 Maison européenne de la photographie – MEP
🎟️ Entrée 12€ (sur place), tarif réduit 9€/7€ (sur place).
10. Regarde ! 150 ans de livres de photographies pour les enfants
Dès le XIXe siècle, la photographie trouve sa place dans les livres pour enfants et nombre de photographes de renom contribue à leur élaboration : Laure Albin-Guillot, Claude Cahun, Dominique Darbois, Robert Doisneau, Tana Hoban, André Kertész, Ergy Landau, Thérèse Le Prat, Annette Messager, Sarah Moon, Emmanuel Sougez ou encore Ylla. En conviant le visiteur à circuler à travers les pages de livres publiés de la fin du XIXe siècle à nos jours, l’exposition permet de prendre connaissance de la grande variété d’une production ayant marqué plusieurs générations et façonné bien des regards.
🗓️ Jusqu’au 31 mai 2024
📍 Maison Robert Doisneau
🎟️ Entrée libre.
11. Ukraine, vision(s)
Le collectif français MYOP réunissant des artistes et journalistes invite les auteurs de PEN Ukraine pour créer un dialogue entre textes et images autour de l’Ukraine contemporaine. Pensée comme une œuvre collective, l’exposition réunit des photographes et des écrivains qui luttent contre les risques de silence et d’obscurité provoqués par la guerre.
🗓️ Jusqu’au 09 juin 2024
📍 Gaîté Lyrique
🎟️ Accès libre.