Zombis, La mort n’est pas une fin

À la croisée du monde des morts et des vivants, la figure du zombi a fortement imprégné la culture populaire et le cinéma fantastique mondialisés. Elle provient initialement d’un syncrétisme complexe, lié à la colonisation d’Haïti et aux routes transatlantiques de l’esclavage, aux croyances magico-religieuses de l’Afrique sub-saharienne ainsi qu’au catholicisme romain et aux savoirs autochtones de la Caraïbe. À travers différents objets liés au rituel de la zombification, un temple et un cimetière vaudous reconstitués, l’exposition interroge une réalité anthropologique polymorphe, entre savoir et fiction. L’exposition, divisée en trois parties, aborde les fondamentaux du vaudou haïtien (ses codes généraux, l’organisation des dieux et du culte, les rituels autour des défunts et les divinités liées à la mort). Un second volet est consacré au syncrétisme des croyances et des pratiques qui ont façonné la pratique de la zombification. Enfin, le parcours souligne la mondialisation du phénomène des zombis et son appropriation par la culture populaire, loin de toute réalité anthropologique, pour en faire une figure effrayante.

Crédit visuel : Myrlande Constant, Bannière Bawon, 2005, textile, fibres synthétiques, perles de verre et de plastique, satin, 150 x 125 cm, Port-au-Prince (© musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Claude Germain)

Data : L'Officiel des spectacles