Namsa Leuba, Tropicadelic
Dans une exposition immersive pleine de couleurs, la photographe helvético-guinéenne Namsa Leuba déconstruit l’exotisme pour présenter de nouvelles subjectivités. Le double héritage identitaire de Namsa Leuba, entre la Guinée et la Suisse, se révèle être la force motrice de sa démarche artistique. La photographe s’emploie à interroger et déconstruire les stéréotypes véhiculés par l’histoire de l’art et le regard ethnocentrique porté sur l’exotisme, les identités africaines et polynésiennes. Sa recherche photographique conjugue son intérêt pour les problématiques anthropologiques avec les codes de la photographie de mode, domaine qu’elle pratique largement. Dans cette exposition, Namsa Leuba convoque d’autres médiums, tels que la sculpture et le tissage. En disposant ses séries photographiques dans un décor inspiré par ses nombreux voyages en Afrique, en Polynésie et en Europe, l’artiste revisite des mythes comme celui de la vahiné, répandu mondialement par l’œuvre du peintre Paul Gauguin. L’artiste offre aux créatures qui peuplent son univers une installation immersive et fantastique. Une sorte de paradis tropical parsemé de symboles, de références animistes, de fantasmes et de fétiches, qui vient questionner la sacralité et la légitimité des politiques qui dictent les regards, de part et d’autre des cultures.
Crédit visuel : Namsa Leuba, Tropicadelic
Data : L'Officiel des spectacles