La Mémoire des hauts-fonds
La Mémoire des hauts-fonds présente le travail d’artistes, anciens et actuels résidents de la Cité internationale des arts, venus de territoires aussi géographiquement éloignés que la Réunion ou la Guyane, la Nouvelle-Calédonie ou Trinité-et-Tobago. En suivant cette image des bancs de sable, des hauts-fonds, l’exposition imagine une traversée subjective et non exhaustive dans la création d’une vingtaine d’artistes. L’exposition ne cherche pas à thématiser, ni à rassembler en aire géographique ou en générations leurs pratiques, mais elle tente de suivre des courants, des traces, des intensités, des refus, qui de manière fragile et temporaire construisent un sens et une poésie du lieu et de l’histoire singuliers, qui décentre et déplace. Elle suit aussi les transformations et les mutations des langues coloniales au contact des langues autochtones, qu’elles soient d’Afrique, des Amériques ou d’Asie. Ces langues sont un patrimoine oral précieux, qui construisent de nouveaux usages et parfois de nouvelles cosmogonies. Elles créent d’autres narrations du vivant et parlent de la vie et de la survie pour mieux contrecarrer la violence inscrite dans les corps par le projet colonial.
Crédit visuel : Affiche de l'exposition "La Mémoire des hauts-fonds" à la Cité Internationale des Arts
Data : L'Officiel des spectacles