Écotone : Marie Havel, Clément Philippe
Marie Havel et Clément Philippe, tous deux plasticiens, ont des pratiques distinctes tant par leurs recherches que les matériaux privilégiés, mais se rejoignant parfois, tels des moments de rencontres ou de frictions. Marie Havel interroge la ruine comme un mode de construction potentiel à travers le dessin et le modélisme, tandis que Clément Philippe explore les réactions chimiques des matériaux pour créer des œuvres évolutives où la déliquescence génère de nouvelles possibilités. Leur série commune, “Landes”, en est la plus forte représentation, où des paysages miniatures semblent surgir d’un humus cristallisé où minéral et végétal s’entremêlent au service de tranches de monde miniatures fantasmés, bas-reliefs étranges, fantastiques. En prélevant des fragments de nature et d’histoire, les artistes créent des œuvres suspendues dans un état d’incertitude, invitant à s’interroger tant sur le statut des objets ainsi créés que des sujets explorés à travers eux. Leurs créations, tant individuelles que communes, sont des invitations à s’approprier une nature et une histoire en perpétuel mouvement, à différentes échelles.
Crédit visuel :
Data : L'Officiel des spectacles